Capturer la vie en quelques secondes.

Une émotion, une situation, un geste.

Dessin Judiciaire

Depuis quelque temps, je ressens un véritable attrait pour le dessin judiciaire. Ce n’est pas simplement une curiosité graphique : c’est le besoin de me rapprocher de ce lieu où tout semble suspendu — entre tension, silence, regards, justice en train de se dire.

Je découvre un métier à part, fait d’observation et de retenue, de rapidité et de justesse. Ceux qui le pratiquent jonglent souvent avec les statuts, les employeurs, les techniques, les formats. Ils s’adaptent sans cesse. Et surtout, ils tentent de raconter ce que les mots ne disent pas entièrement : l’humanité comme l’indicible, l’ennui et l’intensité, la dignité de chacun, l’ignorance, le chaos.

J’ai besoin d’entrer dans ce territoire-là. Alors je m’entraîne. Je dessine dans le métro, dans les files d’attente, les cafés. Je m’oblige à aller vite, à capter un geste, un port de tête, un regard — sans fioriture, sans commentaire. Juste tracer ce qui est là. Je m’exerce aussi à la mémoire visuelle, à garder en tête ce que j’ai à peine eu le temps de voir.

Vous pouvez me croiser aux audiences publiques du Tribunal Judiciaire de Paris. Carnet à la main, en toute discrétion, pour observer, dessiner, comprendre. Il y a quelque chose d’essentiel pour moi à écouter avec les yeux.

Je m’inspire du travail de dessinateurs comme Benoît Peyrucq, et je m’interroge sur ma place, ma voix, mon regard. Peut-être est-ce là une autre manière de faire récit : avec des lignes, du silence et un peu de vérité.

Dessin rapide artistique : identités en expression

Sketchs de 2’ - Spectacle “les somnabules du monde qui va” de Laure Grandjean - Cie Madeloc

Ci dessus - Opéra de Prague

Formée à la NABA des Beaux Arts de Paris en 2023-2024, je me spécialise accompagnée par l’Artiste Maryline Genest, dans le dessin radipe, du mouvement et des expressions.